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Homme qui répare son ordinateur victime de l'obsolescence programmée

Obsolescence programmée : les Français luttent contre le gaspillage

Table des matières

dernière mise à jour le : 29/08/2023

Apparue suite à la crise économique de 1929, l’obsolescence programmée revêt aujourd’hui plusieurs formes. Pour tenter de contrer ce phénomène, de nombreux citoyens tentent de réparer leur matériel pour ne pas gaspiller davantage. Nous verrons que l’État a également œuvré en cette année 2021 pour lutter contre ce type de fabrication utilisé par les industriels pour pouvoir booster les ventes.

Qu’est-ce que l’obsolescence programmée ?

L’obsolescence programmée a vu le jour lors de la crise économique de 1929, pour augmenter le taux des ventes. Et c’est bien là l’objectif principal du dispositif : programmer les appareils électroniques pour réduire leur durée de vie et augmenter ainsi le taux d’achats. Si l’on pense souvent à de petites puces intégrées au système de notre imprimante lorsque l’on parle d’obsolescence programmée, il faut cependant noter que la procédure revêt de nombreuses techniques, parmi lesquelles :

  • L’obsolescence technique : elle rend le produit inutilisable du fait d’une faiblesse matériel. Il peut s’agir d’une panne de composant, d’une utilisation de matériaux peu robustes ou d’une introduction de dispositifs limitant la durée de vie. Pour reprendre l’exemple de l’imprimante, des puces sont parfois introduites dans le système électronique pour limiter le nombre de tirages papier ou pour indiquer que les cartouches sont vides alors qu’elles sont encore pleines.
  • L’obsolescence logicielle : ce type d’obsolescence impacte les produits électroniques tels que les smartphones, tablettes et ordinateurs. Certains appareils ne peuvent plus fonctionner du fait de l’incompatibilité avec la sortie d’un récent logiciel. A contrario, le consommateur est parfois contraint d’installer un logiciel plus récent qui nuit considérablement aux performances de son appareil. Pour ce motif, Apple a été condamné en France à verser la somme de 25 millions d’euros.
  • L’obsolescence programmée indirecte : on retrouve ici l’impossibilité de se procurer un objet essentiel au bon fonctionnement de son produit. Les chargeurs de téléphone en sont le parfait exemple, c’est la raison pour laquelle l’Europe souhaite imposer les chargeurs universels pour smartphones.
  • L’obsolescence esthétique : ce type d’obsolescence est un peu particulier, car il s’agit pour les entreprises de rendre un produit dépassé à coup de campagnes marketing. Il peut s’agir de l’esthétique du modèle ou de ses fonctionnalités.
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Réparer pour moins jeter

Pour pouvoir contrer l’obsolescence programmée et allonger la durée de vie de leurs objets, de nombreux Français se lancent désormais dans l’auto-réparation. L’écologie n’est cependant pas la seule motivation des consommateurs qui souhaitent également réaliser de belles économies. Ainsi, selon une étude menée par l’ADEME, 78 % des Français procéderaient à la réparation de leur matériel pour des raisons économiques et 73 % le feraient dans un souci écologique.

Si l’idée séduit de nombreux foyers, ceux-ci déclarent également que certains objets ne sont pas facilement réparables. C’est pourquoi il est désormais possible de faire appel à des professionnels pour pouvoir réparer ses appareils électroniques et notamment ses téléphones portables. Certaines entreprises spécialisées proposent même d’assurer son smartphone. Pour pouvoir bénéficier de ce système, il est conseillé de se rendre sur les sites internet dédiés tels que surety.fr.

Les actions de l’État

Si un long chemin reste à parcourir, l’État engage malgré tout quelques mesures pour lutter contre l’obsolescence programmée. Ainsi, depuis le 1er janvier 2021, le gouvernement a mis en place un indice de réparabilité. Il est déployé sur cinq catégories de produits électroménagers et électroniques, à savoir :

  • Le lave-linge hublot
  • L’ordinateur portable
  • Le smartphone
  • La tondeuse
  • La télévision

Une mesure prise dans le cadre de la loi anti-gaspillage, visant à informer le consommateur sur la qualité du produit acheté. Cet indice prend la forme d’une note sur 10, mentionnée sur chaque objet des catégories citées. Grâce à ce dispositif, le gouvernement souhaite atteindre un taux de réparation de 60 % d’ici à 2026, des produits électriques et électroniques. Une mesure qui témoigne d’une réelle avancée, mais qui ne constitue pas pour autant une véritable révolution, comme en témoigne l’association Halte à l’obsolescence programmée : “la révolution sera l’indice de durabilité qui arrivera en 2024”. En effet, le gouvernement souhaite mettre en place, dès le 1er janvier 2024, une mesure destinée à remplacer l’indice de réparabilité : l’indice de durabilité. Car si aujourd’hui on sait que l’on peut réparer son objet, on ne sait pas s’il va rapidement tomber en panne.

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